Une chance unique pour le Rouge et Or de disputer les nationaux à la maison

Volleyballféminin mardi le 6 février 2018, 13:55

Grâce à son statut d’équipe hôtesse, le Rouge et Or prendra part aux nationaux pour la 36e fois en 47 ans d’histoire, lorsque le Championnat national de volleyball féminin U SPORTS présenté par l’Hôtel Universel Québec se déroulera dans un peu plus d’un mois au PEPS, du 16 au 18 mars 2018.

C’est la septième fois que l’Université Laval est choisie pour accueillir la crème de la crème du volleyball féminin universitaire. Une première depuis 2011, alors que le Rouge et Or avait décroché la médaille d’argent, s’inclinant en finale face aux Thunderbirds de l’Université de la Colombie-Britannique.

« Juste de participer à un championnat canadien, c’est déjà une belle expérience pour les filles. Alyssa Fields en sera à son troisième, quelques étudiantes-athlètes de quatrième année en seront à leur deuxième, mais c’est certain que pour tous, ce sera une première à la maison », explique l’entraîneur-chef du Rouge et Or Olivier Caron.

Depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe à l’aube de la saison 2013-2014, Caron a guidé ses troupes à deux tournois nationaux. Laval a obtenu la médaille de bronze à sa première campagne, une septième place l’année suivante, puis une disette de deux ans sans se qualifier. Même durant ses 14 années de coaching au Cégep Garneau (1985 à 1998), l’instructeur-chef n’a eu la chance de prendre part au Championnat canadien qu’une seule fois à domicile soit en 1991, alors que les Élans s’étaient inclinés en finale.

« C’est clair que ça te pousse », dit Olivier Caron, au sujet de l’appui des partisans. Le Rouge et Or jouera assurément devant sa plus grosse foule de la saison lors de sa partie d’ouverture du Championnat le 16 mars prochain à 18h. Pression supplémentaire? « La foule nous amène le plaisir de jouer. Je dis souvent aux filles : ça reste un jeu. Oui, on fait de l’excellence, mais il faut relativiser, quand on parle de pression. Garder en tête qu’on est là pour jouer, s’amuser, avoir du plaisir sur le terrain », exprime le pilote lavallois.

Ça n’empêche pas le Rouge et Or de rêver. En 2013 au PEPS, la formation masculine de volleyball n’était pas favorite, mais poussée par des fans bruyants, elle a écarté de grosses équipes en route vers le titre national. Pourrait-on assister au même scénario cette année, alors que les volleyeuses du Rouge et Or seront en quête du second titre canadien de leur histoire après la conquête de 2006 à Calgary? Olivier Caron refuse de voir trop loin. « L’objectif c’est d’être prêts pour le premier match. Tout se joue là. À notre dernière participation, nous étions classées huitièmes, et on avait poussé notre match contre les premières favorites en cinq sets. Ça peut virer d’un bord comme de l’autre. Le classement importe peu, ça ne veut plus rien dire. »

Une première à l’Amphithéâtre Desjardins-Université Laval
Ce sera un baptême de championnat national de volleyball pour le « nouveau » terrain de jeu du Rouge et Or inauguré en 2013. Un endroit qui fait l’envie de bien des gens, selon Olivier Caron. « C’est assurément parmi les plus beaux au Canada, et je les ai presque tous vus », affirme-t-il, ventant notamment le grand espace pour jouer et l’effet amphithéâtre, qui fait en sorte que les étudiantes-athlètes ressentent bien l’énergie de la foule. « On le dit souvent aux filles à l’entraînement. Levez les yeux, regardez autour de vous, vous êtes gâtées ! »

Les spectateurs ont été gâtés eux aussi jusqu’à maintenant cette année. En sept matchs à domicile, le Rouge et Or est sorti victorieux à cinq reprises, échappant uniquement des duels serrés en cinq manches contre McGill et Montréal. « On donne un bon spectacle. Les clients sont heureux et la foule embarque beaucoup. Lors de notre dernier match contre Montréal, ça brassait! », affirme Caron.

Le coach a décidé qu’il n’isolerait pas son groupe à l’hôtel pendant le championnat. L’équipe passera évidemment beaucoup de temps ensemble, mais les étudiantes-athlètes, qu’Olivier Caron qualifie de très disciplinées, coucheront chez elles à la maison.

Quel sera le message à l’aube de la première partie du championnat ? « À 16h, on aura notre rencontre d’avant-match. On reviendra sur le processus. Oublier le résultat, se concentrer sur l’exécution. Quatre étapes : Réagir, relaxer, se préparer, jouer. Chaque point devra être segmenté comme ça. Mais surtout, on se défonce, on s’éclate et on profite de cette expérience au maximum. »