Avant-goût saison 2021-2022: Enfin de retour en action

Volleyballmasculin jeudi le 14 octobre 2021, 17:19

Ça aura pris beaucoup plus de temps que prévu, mais Gino Brousseau dirigera enfin son premier match à la barre de l’équipe masculine de volleyball Rouge et Or ce vendredi à Montréal, alors que la saison 2021-2022 du RSEQ s’amorce par un duel face aux Carabins.

Annoncé à titre de successeur de Pascal Clément dès la fin de la saison 2019-2020, Brousseau a dû apprivoiser son nouveau travail d’entraîneur-chef en temps de pandémie depuis 19 mois. Dire qu’il est excité de voir son équipe disputer un « vrai » match est un euphémisme. « Je suis surtout content pour les étudiants-athlètes. On a joué deux matchs hors-concours, mais là ce sont des matchs qui comptent au classement. On a hâte ! »

Dans une année où quelques recrues feront leurs débuts, le pilote du Rouge et Or apprécie l’expérience de sa formation. « On a un beau mélange de vétérans et de bons jeunes joueurs. Une équipe où les plus vieux font preuve de beaucoup de leadership en montrant le chemin aux plus jeunes. Je suis privilégié d’avoir un groupe comme ça parce qu’il est facile à gérer. Les gars travaillent super bien et ont une bonne éthique de travail. » Gino Brousseau a pu remarquer à plus d’une reprise dans la dernière année le niveau de maturité de son équipe. « On a un groupe qui est capable de se dire les vraies affaires sans être susceptible. Ils prennent les commentaires et regardent en avant pour s’améliorer. »

Dominance au service
Une facette du jeu où le Rouge et Or risque de se démarquer, c’est au service. « Comparé aux années précédentes, on a plusieurs joueurs qui ont de très bon services smashés. Ce sera assurément une arme importante pour nous », lance Brousseau, qui vante également son passeur Ludovic Martin. « Avoir un vétéran de quatrième année à cette position, ça aide beaucoup notre gestion de match. »

Pièce maîtresse de l’offensive du Rouge et Or en 2019-2020, Nicolas Fortin aura à nouveau un rôle important à jouer, mais il sera bien appuyé. « À notre dernière saison, Alexandre Obomsawin était blessé et n’a pas pu se faire valoir à sa juste valeur. On le verra dans des conditions maximales cette fois-ci et ça va aider Nicolas à souffler un peu », de dire Brousseau, qui a également de bons mots pour la recrue Max Losier, « un très bon attaquant ».

La question du leadership revient souvent dans les propos de celui qui a agi à titre d’entraîneur adjoint de l’équipe canadienne aux Jeux de Tokyo l’été dernier. Outre ceux déjà mentionnés, les Rémi Cadoret, Jonathan Girard, Hugo Henderson et Philippe Giroux font partie de ceux qui s’affirment au sein du groupe.

De la Norvège à l’Université Laval
Laval a quelques beaux projets au sein de sa formation cette année. À commencer par le passeur norvégien Ole-Jacob Halgunset, nouvel étudiant en Administration des affaires. « On va lui donner du temps. Il ne parle pas français, doit vivre un changement de culture, un changement au niveau des études ainsi que de l’environnement de volleyball. Il est en processus d’apprentissage et va pouvoir s’inspirer de Ludovic Martin, d’ici à ce qu’il quitte. »

Patrick Minville, un attaquant en provenance de Saint-Jérôme, est un autre projet pour Gino Brousseau. « Il s’améliore de semaine en semaine. Nous avons une belle profondeur et tant mieux s’il peut faire une différence dès cette année, mais on le prépare pour l’an prochain. » Le Rouge et Or fond de beaux espoirs en le Français Matteo Schalk, mais malheureusement, une blessure importante au dos l’empêche actuellement de sauter sur le terrain. « On aurait aimé le voir sur le terrain dès cette année parce que c’est un excellent joueur. On va prendre soin de l’humain en souhaitant que ses problèmes de dos se résorbent pour le mieux. »

Une saison imprévisible
L’instructeur-chef du Rouge et Or s’attend à plusieurs surprises en début de saison. « Un peu comme au football, où des équipes ont eu des victoires surprises, je crois que l’automne sera un laboratoire d’expérimentation. Il y aura des hauts et des bas et je ne m’attends pas à voir le vrai niveau des équipes avant janvier. »

Gino Brousseau n’a pas vu les équipes des maritimes à l’œuvre encore, mais de ce qu’il a vu de celles du Québec, il s’attend à une saison très serrée. « Je ne crois pas que personne va s’échapper seul en tête. » Montréal a perdu de gros morceaux comme Gabriel Chancy et Youssef Baati, mais le reste du noyau semble intact et les Carabins auront encore une très bonne équipe à ses yeux. Brousseau voit Sherbrooke comme une équipe « qui a faim », formée notamment de plusieurs jeunes des Volontaires de Sherbrooke qui ont remporté le Championnat provincial collégial de Division 1 en 2019-2020. « On ne tient rien pour acquis. On va contrôler ce qu’on peut contrôler, c’est-à-dire l’effort et la qualité d’entraînement ainsi que notre discipline afin d’arriver en match et jouer sans regret. Parce qu’on le sait que d’une semaine à l’autre, il n’y aura pas de match facile. »

Le Rouge et Or vivre deux ouvertures locales à l’étranger pour amorcer la saison. Ça commence ce vendredi soir à Montréal face aux Carabins, puis dimanche à Sherbrooke contre le Vert & Or. Après une semaine de congé, les Lavallois auront droit à leur propre ouverture locale le vendredi 29 octobre, avec la visite des Varsity Reds de UNB au PEPS.