La tâche ne sera pas mince pour l’équipe féminine de volleyball du Rouge et Or si elle souhaite participer au championnat national, disputé à l’Université Ryerson en mars prochain.

Puisqu’aucune équipe québécoise n’a récolté de médaille au niveau canadien l’an passé, les Lavalloises devront remporter le championnat du RSEQ afin de confirmer leur place parmi l’élite nationale. Rien de moins!

Les Rouges n’ont pas réussi pareil exploit depuis 2014, première année en poste d’Olivier Caron à la barre du programme lavallois. Depuis, deux nouvelles formations – l’UQAM en 2015-2016 et Ottawa cette saison – ont joint les rangs de la ligue universitaire du RSEQ, qui était déjà très compétitive.

« Ça va se taper sur la fiole, c’est certain! », admet Caron, dont la troupe a été éliminée en demi-finale provinciale par Montréal l’an dernier. « McGill aura davantage de profondeur à l’attaque, malgré la perte de leur passeuse. L’UQAM a acquis une année d’expérience, avec pratiquement la même formation. Ottawa présente toujours de bonnes équipes, tout comme Sherbrooke et Montréal, évidemment. On va tous se chamailler pour les quatre places permettant d’accéder aux éliminatoires », pense le pilote lavallois.

La bonne nouvelle, c’est que le Rouge et Or aussi s’est amélioré, assure Olivier Caron. « Nous serons plus constantes à l’attaque, avec des filles plus costaudes et plus fortes. Notre défi demeurera de stabiliser la ligne arrière, notamment en réception de service. »

Quelque 15 étudiantes-athlètes font partie de sa formation, incluant cinq recrues. Si les vétérans Alyssa Fields-Bouchard, Alex Béraud et Alice Cloutier sont toutes de retour, des jeunes prometteuses seront aussi à surveiller cette saison.

C’est le cas de Maud Chapleau, joueuse par excellence du circuit collégial du RSEQ lors des deux dernières saisons. L’ancienne des Élans de Garneau vient d’ailleurs d’être sacrée Athlète féminine de l’année par Volleyball Québec lors de son gala annuel.

Deux jeunes passeuses tenteront aussi de faire leur place, soit Émie Gaboury, membre de l’équipe nationale junior en 2015, et Macarena Rex Aguilera, dernière venue de la filière chilienne du Rouge et Or. Les attaquantes Anne-Claudel Rae-Paré et Claudia Gauthier sont les deux autres recrues à joindre le programme lavallois.

« L’ambiance au sein du groupe est déjà excellente », souligne Caron. Par chance, car la compétition sera féroce pour voir du terrain. Selon l’entraîneur, aucun poste n’est acquis. « Il y a toujours quelqu’un qui va pousser derrière pour prendre la place. »

Tournée parisienne
Constamment à la recherche de nouveaux moyens pour atteindre l’excellence, le Rouge et Or fera un grand pas en ce sens cette saison. Du 29 décembre 2016 au 7 janvier 2017, les Lavalloises prendront part à une tournée parisienne où elles disputeront quatre matchs contre des formations françaises.

En plus de quelques entraînements, Laval y affrontera Chaville-Sèvres VB (nationale 2), Clamart VB (élite), Villejuif et Stade Français (pro).

« L’objectif est de vivre une expérience sportive qui ne rentre pas dans le cadre normal des équipes universitaires. On espère que cette tournée fera la différence en fin de saison », affirme Caron, dont l’équipe s’installera précisément dans la municipalité de Châtenay-Malabry, en banlieue de Paris.

L’origine de cette opportunité vient de la relation de longue date des entraîneurs du club de volleyball lavallois avec Damien Beneix, dont le fils Sylvain a porté les couleurs du Rouge et Or de 2013 à 2015. Impliqué dans le monde du volleyball français, notamment comme entraîneur, Damien vient d’ailleurs épauler à chaque été l’instructeur adjoint de l’équipe masculine Gino Brousseau au camp de perfectionnement de volleyball du Rouge et Or. L’adjoint d’Olivier Caron, Daniel Rivet, est allé donner quelques conférences en France ces derniers mois, et a fait le lien sur place avec la mairie de Châtenay-Malabry, qui donne un coup de main au Rouge et Or pour faciliter cette aventure.

Afin d’aider à financer ce voyage, le Rouge et Or a fait appel à la générosité de la population. Par le biais du site Make a champ, l’équipe féminine a amassé un peu plus de 6000$, soit 33% de plus qu’espéré.

« Pour la grande majorité des filles, ce sera une première visite en France, donc une belle expérience de vie. Souvent en voyage, le caractère de chacun ressort et ce sera l’occasion de souder l’esprit d’équipe », termine Caron.