À tous les niveaux, c’est sous le thème de la nouveauté que l’entraîneur-chef Sven Pouliot et l’équipe de ski alpin Rouge et Or attaquent la saison 2021-2022, qui s’est finalement amorcée le 24 janvier après quelques reports.

Premier changement majeur : le noyau de l’équipe. C’est que le parcours universitaire de huit étudiants-athlètes s’est terminé lors des 22 derniers mois, soit depuis la dernière course officielle du Rouge et Or (qui coïncide évidemment avec le début de la pandémie).

« C’est vraiment une nouvelle équipe, admet Sven Pouliot, qui dirige les entraînements sur neige depuis début décembre. Il y a plusieurs nouveaux, que j’apprends à découvrir moi aussi, mais je suis vraiment content de l’ambiance qui règne au sein de l’équipe. C’est important que les étudiants-athlètes performent dans un environnement agréable. »

Parmi les rares vétérans, on retrouve notamment le capitaine Félix Laliberté, qui devait représenter le Canada aux Universiades à Lucerne, en Suisse, avant l’annulation de l’événement mondial en décembre. Laliberté devait être accompagné d’Éloïse Carle, qui disputera finalement une première saison officielle avec le Rouge et Or plus d’un an après avoir joint le programme. Mené par l’étudiante en Droit, le volet féminin promet d’ailleurs d’être dominant pour plusieurs saisons.

« Sur papier, c’est probablement l’une des meilleures équipes que nous n’ayons jamais eu », analyse Pouliot.

En plus d’Éloïse Carle, il faudra surveiller deux autres anciennes de l’équipe du Québec, Frédérique Cardinal et Dorothée Faucher. Les deux se remettent toutefois d’importantes blessures au ligament croisé antérieur et devront rater le début de saison. La patience et la prudence seront de mise dans les deux cas.  Vouée à objectifs nationaux ambitieux, Faucher a notamment été ralentie par de nombreuses blessures depuis le début de sa carrière.

Du côté masculin, le Rouge et Or cherchera à combler le départ de plusieurs vétérans, dont le champion des deux dernières saisons, Samuel Lamhamedi. Sven Pouliot anticipe d’ailleurs de belles choses de ses deux recrues hors-Québec, soit le Français Victor Bertrand et le Néo-Brunswickois Samuel Bossé.

L’histoire de Victor Bertrand est d’ailleurs fascinante, lui qui devient l’un des rares étudiants de 18 ans sur le campus universitaire. Fils d’une mère institutrice en Suisse, Bertrand a été crédité d’une année scolaire lors de ses débuts sur les bancs d’école. Inscrit au Certificat en gestion de la relation consommation, il amorcera son Baccalauréat en Administration des affaires dans les prochaines semaines.

Gabriel de Varennes, Antoine Émond et Hugo Lemay auront aussi la chance de mener le Rouge et Or pendant plusieurs années.

Pas de circuit RSEQ cette année

Deuxième changement important : le Rouge et Or n’évoluera pas au sein du circuit universitaire du RSEQ cette saison, ce dernier ayant été annulé en raison de l’abandon de certaines équipes pendant la pandémie.

Les courses se tiendront donc majorité dans le cadre de la Super Série Sports Experts, le plus haut circuit québécois sanctionné par la Fédération internationale de ski.

Il faut dire que le Rouge et Or participait déjà à ces courses dans le format précédent. Seul le volet universitaire par équipe est donc mis en veilleuse. Le vrai défi sera d’atteindre le niveau élevé de compétition après une année et demie d’arrêt.

« On voit les premières compétitions comme des matchs préparatoires. Nous n’avons pas beaucoup de ski dans les jambes, il faut réapprendre à performer », conclut Pouliot.