Les joies du titre national acquis par l’équipe masculine de golf Rouge et Or en 2017 ont fait place l’an dernier à la déception. Cette semaine à Komoka, en Ontario, l’objectif est clair : renouer avec le sommet lors du Championnat des Universités et collèges canadiens.

« Depuis l’ouverture des terrains de golf le 4 mai, on s’entraîne huit heures par jour chaque jour pour être fin prêt. Je sens qu’on est bien préparé. Chacun a fait ce qu’il avait à faire », explique l’entraîneur-chef de la formation masculine lavalloise Mathieu Paradis.

Ce dernier pourra compter sur une équipe très talentueuse pour atteindre son objectif. En tête, les Français Baptiste Mory et Arthur Heinkélé. Le premier a signé une saison historique en 2018, remportant les trois tournois de la saison du RSEQ, dont le championnat provincial, ce qu’aucun golfeur n’avait réalisé auparavant. Le second en est à sa dernière compétition en carrière dans l’uniforme Rouge et Or, après cinq années couronnées de succès. « Arthur est notre capitaine. Il a vraiment le goût de gagner, de finir sa carrière de la plus belle façon qui soit. Quant à Baptiste, ça fait deux ans de suite qu’il passe proche de gagner le championnat canadien à l’individuel. Il sent qu’il est dû. Les deux gars jouent ensemble depuis quatre ans et étaient donc de l’équipe championne de 2017. Ils veulent revivre ça! » assure Paradis.

Mory a effectivement terminé au second rang lors des éditions 2018 et 2017 du championnat. L’an dernier, ses exploits n’ont pas été suffisants, le Rouge et Or terminant la compétition par équipe au septième rang. Ce qui fait dire au pilote du Rouge et Or que sa formation « ne peut pas gagner à deux joueurs. Il faut que nos cinq golfeurs jouent bien pour qu’on puisse gagner. »

Baptiste Mory et Arthur Heinkélé uniront leurs forces à Loïck Laramée, Émile Provost et Antoine Roy. Laramée, membre de la première équipe d’étoiles du RSEQ, a décidé de suivre Mory et Heinkélé en France ces dernières semaines en peaufinant sa préparation lors de tournois dans l’Hexagone. Roy a été sacré recrue de l’année au Québec en 2018, en plus de remporter le Lemoyne Fall Invitational du circuit NCAA en octobre à Syracuse dans l’état de New York. Provost, qui en est lui aussi à sa dernière compétition en carrière chez le Rouge et Or, a connu de bonnes saisons lors des deux derniers automnes. À l’instar de Roy, il disputera le Championnat canadien pour la première fois. Un aspect qui n’inquiète pas Mathieu Paradis. « Antoine a déjà disputé deux championnats canadiens au niveau collégial avec St-Lawrence donc il sait c’est quoi, je le sens confiant. Émile sait ce qu’il est capable de faire. Ça fait trois semaines que les prépare pour ça, parce que mentalement parlant, ce n’est pas pareil de disputer un championnat canadien, si l’on compare à un provincial », raconte Paradis.

Les femmes veulent écrire l’histoire
Côté féminin, les ambitions sont aussi grandes. Le pilote Kevin Bergeron et ses protégées souhaitent éclipser le meilleur résultat de l’histoire de l’équipe, une quatrième position acquise à cinq reprises (2017, 2016, 2011, 2007 et 2006).

L’athlète féminine par excellence du RSEQ Catherine Gariépy, la recrue de l’année et membre de la première équipe d’étoiles Florence Leduc, la recrue de l’année 2017 Noémie Ouellette et la Française Anaïs Galas auront le mandat de mener le Rouge et Or vers les plus hauts sommets. Le niveau de confiance est élevé chez ce quatuor, qui a contribué le mois dernier à la première victoire de l’histoire de l’équipe lors d’un tournoi du circuit NCAA, grâce à un gain au Penmen Spring Invitational à Concord, au New Hampshire.

« Notre objectif est d’entrer dans le top 3. La qualité de l’équipe est encore meilleure cette année, de la joueuse numéro un à la joueuse numéro quatre. De plus, notre préparation est optimale : on a eu beaucoup de volume d’entraînement sur le terrain. Je suis confiant que ça nous amène plus loin », avance Bergeron.

Le parcours du Firerock Golf Club de Komoka en est un de type Links, où il y a peu d’arbres. Le vent est donc un facteur important, mais Bergeron voit d’un bon œil la situation. « C’est un terrain qui correspond bien au style de jeu de nos filles. Ça n’a pas toujours été le cas lors des précédents Championnats canadiens. Il y a beaucoup de place pour les coups de départ, et par la suite, ça se joue sur les verts. C’est bon pour nous », avoue Kevin Bergeron.

Déjà en terrain connu
Fidèle à son habitude, le Rouge et Or est arrivé tôt en Ontario en prévision du Championnat des Universités et collèges canadiens, qui aura lieu du 28 au 31 mai. En plus de la ronde de pratique officielle prévue lundi, les Lavallois ont foulé le terrain lors de deux autres rondes samedi et dimanche.

La compétition de 72 trous mettra en vedette 14 formations masculines et 12 féminines qui tenteront de remporter la palme individuelle et par équipe. Après la troisième ronde, le tableau sera réduit aux 10 meilleures équipes masculines et aux six équipes féminines les plus dominantes. Les équipes et golfeurs à 15 coups ou moins de la tête accéderont également à la ronde finale. Les golfeurs dans le top 10 au niveau individuel sont également assurés de jouer vendredi. Outre le Rouge et Or, le Québec est représenté par les formations féminine et masculine des Carabins de Montréal, ainsi que des équipes masculine des Universités McGill et Bishop’s.