Dans un duel des plus excitants vendredi soir au PEPS, les Pandas de l’Alberta ont résisté à une féroce opposition du Rouge et Or, qu’elles ont défaites 62-50 en demi-finale consolation du championnat de basketball féminin de SIC ArcelorMittal Dofasco. Le revers met non seulement un terme à la saison des Lavalloises, mais également à la carrière de 30 ans de Linda Marquis derrière le banc de l’Université Laval.

Nez-à-nez pour la majeure partie du match, les deux équipes ont bataillé ferme jusqu’à ce que les médaillées de bronze de la conférence Canada Ouest ne s’échappent avec environ quatre minutes à jouer. Le Rouge et Or complète le tournoi national en septième position, le même résultat qu’il avait obtenu à sa dernière participation en 2011.

Prise dans un tourbillon d’émotions, Linda Marquis a pris le temps de féliciter ses joueuses pour l’effort déployé ce soir. « On a joué un super match, les filles peuvent sortir la tête haute. On s’est battues et on a fait peur à une équipe qui a été dans le top 4 toute l’année. On a précipité certains gestes en raison de notre jeunesse et notre inexpérience, tandis que de leur côté, ils ont capitalisé. C’est dur de dire comment on se sent, c’est trop récent. Je ne suis pas encore rendu là dans ma tête. »

Les propos d’après-match du pilote des Pandas de l’Alberta Scott Edwards ont également été teintés par ce qui représente la fin d’une époque pour le basketball féminin. « C’était une partie très physique, les deux équipes ont travaillé très fort. Évidemment, Laval a tout donné pour Linda ce soir et c’était un régal de faire partie de cette soirée spéciale. C’est le genre de partie que tu es pratiquement triste de remporter parce que j’aurais aimé voir Linda diriger demain, mais je suis fier de nos filles, elles se sont battues et ont trouvé une façon au quatrième quart d’aller chercher les points dont on avait besoin. »

Beaucoup moins nerveuses que la veille contre les Lancers de Windsor, les joueuses du Rouge et Or ont connu un solide début de partie. Jane Gagné a fait lever la foule du PEPS dès la première possession de Laval avec un tir de trois points. Malgré un avantage physique marqué, les Pandas n’ont pas réussi à s’imposer face à Laval, qui s’est très bien défendu. Après 10 minutes, c’était l’égalité 13-13. Le niveau d’intensité est demeuré élevé au deuxième quart, alors que les deux équipes se sont livrées à une solide bataille défensive. À la demie, l’équipe locale avait un mince avantage de 24-23.

La bataille de tous les instants s’est poursuivie au retour du vestiaire. Ni les Pandas, ni le Rouge et Or n’ont été capable de s’échapper, l’écart n’étant jamais plus grand que trois points. Le tapis a commencé à glisser sous les pieds de Laval à mi-chemin au quatrième quart. Saskia VanGinhoven a fait sentir sa présence sous le panier, récupérant de nombreux rebonds offensifs et convertissant ses lancers, en plus d’être parfaite en trois tentatives à la ligne de lancers francs. On est ainsi passé rapidement d’un score de 38-38 après trois quarts à une avance de 15 points pour les Pandas, qui poursuivront leur route une journée de plus.