Il y a longtemps qu’on n’a pas joué au football au Stade TELUS-Université Laval. Dans le cas du Rouge et Or, 21 mois se sont écoulés entre le duel de la Coupe Dunsmore le 9 novembre 2019 et celui qui mettra aux prises les protégés de Glen Constantin et les Redbirds de l’Université McGill ce dimanche 29 août à 13h.

« On est excité de pouvoir jouer », dit sans surprise l’entraîneur-chef qui amorcera sa 20^e saison à la barre du Rouge et Or, à sa 21^e année en poste. « Ça vient toutefois avec de l’incertitude par rapport à nos adversaires, qu’on connaît encore moins qu’avant, mais on se concentre sur ce que nous, en tant qu’équipe, on est capable d’accomplir. »

Inutile de procéder au décompte des départs dans le camp lavallois, ils sont nombreux depuis deux ans. Tout comme les étudiants-athlètes qui font leurs premiers pas avec le club. De nouveaux leaders émergent, mais il faudra être patient. « Nos vétérans actuels, c’était des recrues la dernière fois qu’on a joué en 2019. On construit ça de jour en jour, mais le camp d’entraînement nous a rassurés », explique-t-il. Constantin nomme notamment l’ailier défensif Yanis Chihat « un rassembleur avec une bonne tête qui fait preuve de maturité », le demi défensif Maxym Lavallée, le membre de la ligne offensive Nicolas Thibodeau et les porteurs Joanik Masse et Philippe Lessard-Vézina comme étant ceux aident beaucoup à transmettre la culture du Rouge et Or aux petits nouveaux.

Une offensive à maturité
Sur papier, la force de l’édition 2021 du Rouge et Or semble résider du côté offensif. Du moins, c’est là qu’on y retrouve le plus de maturité. « On a un bon groupe de receveurs athlétiques, une ligne offensive avec de bons vétérans et un quart-arrière de deuxième année qui fait des pas dans la bonne direction. » Ce pivot de deuxième année, c’est Thomas Bolduc. Au terme d’une lutte au camp avec la recrue Arnaud Desjardins, il a mérité la chance d’amorcer le premier match de la campagne. Inséré comme partant au quatrième duel de la saison 2019, Bolduc avait amassé 1020 verges en complétant 60,3 % de ses passes, dont cinq pour un touché contre une seule interception en cinq rencontres de saison régulière.

Défensivement, les vétérans sont moins nombreux. « On est jeunes, mais on est athlétiques et très rapides! », avance le pilote lavallois. « On a beaucoup de nouveaux visages chez nos secondeurs et dans la tertiaire. La ligne défensive est l’unité la plus proche de celle qu’on avait en 2019, mais plusieurs gars ont de nouveaux rôles. » Outre Yanis Chihat et Maxym Lavallée mentionnée précédemment, on peut noter le retour du plaqueur Jean-William Rouleau, recrue défensive de l’année du RSEQ en 2019.

« Le niveau exact de notre équipe, tout comme celui de nos adversaires, demeure à déterminer. C’est un peu plus mystérieux qu’à l’habitude, mais on est à l’aise avec ça. »

Des recrues à surveiller
Deux cohortes de recrutement feront leurs débuts officiels dans l’uniforme or et rouge cette année. Forcément, certains d’entre eux seront peut-être appelés à voir du terrain plus tôt qu’initialement prévu, et le personnel d’entraîneurs des décuples champions de la Coupe Vanier a aimé ce qu’il a vu de plusieurs d’entre eux dans les deux dernières semaines.

De retour au Québec après un passage dans la NCAA avec l’Université Syracuse, le receveur Kevin Mital est l’un d’eux. Constantin le confirme, « Kevin Mital va voir beaucoup d’action ». L’instructeur-chef a aussi vanté les mérites de trois nouveaux venus. « Personne ne dit « wow » à propos d’un garde offensif, mais un gars comme Nathaniel Dumoulin Duguay va voir du terrain. William Quenneville ne sera peut-être pas partant sur notre ligne défensive, mais il va avoir un impact. Et il a peut-être quelques gars devant lui à la position de porteur, mais Alex Duff a montré de très belles choses au camp. »

On ne parle pas de la Coupe Vanier
Le 4 décembre prochain, l’Université Laval sera l’hôtesse de la finale de football U SPORTS pour l’obtention de la Coupe Vanier pour la septième fois de l’histoire. Est-ce un sujet de discussion dans le camp du Rouge et Or ? « Aucunement. D’habitude, j’en parle très rarement aux joueurs, et encore moins cette année. Je préfère qu’on se concentre à se rendre à demain sans cas de COVID-19! » explique-t-il.

« Il se pourrait qu’à un moment, on doive annuler une journée de pratique pour cette raison. Qu’on ait une journée de préparation de moins pour un match. Pour cette raison, on se doit d’avoir des jeux sur lesquels on peut miser n’importe quand. Oui, ça pourrait nous rendre plus prévisibles, mais on joue au football. C’est notre travail de faire en sorte que tout le monde soit bien préparé à ça. »