L’ancien du Rouge et Or Antony Auclair souhaite continuer de s’améliorer au sein de la meilleure ligue de football au monde.

De passage au PEPS jeudi pour un bilan de sa deuxième saison dans la NFL, l’ailier rapproché des Buccaneers de Tampa estime qu’il n’a pas encore atteint son plein potentiel. « Je continue de progresser, je ne crois pas être moins bon qu’à mon arrivée dans la ligue », pense le Beauceron.

Rien n’est jamais acquis dans le sport professionnel, mais Auclair crois plus que jamais en ses capacités pour aider une formation de la NFL. « Je pense que les Bucs ont toujours confiance en moi; il faut simplement que je continue de leur prouver qu’ils ont raison. J’ai assez confiance pour dire que si je ne joue pas à Tampa, je vais être en mesure de me trouver une place ailleurs. »

L’athlète qui a remporté deux coupes Vanier avec le Rouge et Or (2013, 2016) dit qu’il a maintenant appris à composer avec la réalité de la NFL, c’est-à-dire une ligue remplie d’excellents joueurs. « Il te faut accepter et comprendre que tu ne peux pas gagner toutes tes batailles. Tu vas en gagner, mais tu vas en perdre, particulièrement quand tu affrontes un gars comme Khalil Mack, payé plusieurs millions de dollars par année. Je réussis à faire un bon travail contre eux, mais il s’agit des meilleurs joueurs au monde. C’est sûr qu’ils vont réussir des jeux! »

Le fait de connaître la ville de Tampa, l’environnement des Bucs, ses coéquipiers et le cahier de jeux, tout ça a grandement aidé Auclair dans cette deuxième campagne, où il a été habillé dans chacun des 16 matchs de la saison. Il a complété l’année avec sept attrapés pour des gains de 48 verges, connaissant probablement l’une de ses bonnes performances lors de la semaine 7 contre Cleveland.

En cet après-midi d’octobre, Antony a capté trois ballons pour 15 verges, mais il a également réussi un jeu-clé en prolongation lorsqu’il força un échappé sur un retour de dégagement, permettant à son équipe de réussir le placement gagnant quelques instants plus tard.

« C’est sûr que c’est le jeu qui a eu le plus d’importance pour moi cette année. J’avais raté un plaqué plus tôt dans le match lors d’un dégagement, et je voulais me reprendre. J’étais vraiment content! », a dit celui qui n’avait jamais provoqué d’échappé dans sa carrière.

Une nouvelle ère
Il y a un an, Auclair parlait d’«énorme soulagement» après confirmation que le personnel d’entraîneurs restait en place à Tampa. Ce n’est pas le cas cette saison, de nouveaux entraîneurs ayant été confirmés plus tôt ce mois-ci, Bruce Arians en tête.

« C’est une business. C’est dommage, parce qu’on a un bon potentiel, mais on est jugé sur notre fiche à la fin de la saison. On a le sentiment d’avoir laissé tomber ces entraîneurs-là parce qu’ultimement, c’est nous qui jouons la game », lance Auclair, qui n’a pas été surpris du changement de cap.

Arians, nommé entraîneur de l’année dans la NFL à deux reprises (2012 et 2014), était l’entraîneur-chef des Cards de l’Arizona lorsqu’Auclair a visité l’équipe en 2017, avant de signer pour Tampa Bay à titre de joueur autonome. « Ça regarde bien, je suis content qu’il ait été choisi. »

Qui dit nouveau personnel d’entraîneurs dit nécessairement nouveau cahier de jeux. D’ailleurs, les vacances du Québécois seront écourtées cette année. Le retour au travail se fera un peu plus tôt ce printemps, question de se familiariser avec la nouvelle orientation des Buccaneers.

D’ici là, Auclair regardera le match du Super Bowl la semaine prochaine. En tant que simple amateur?

« J’ai de la misère à juste apprécier un match! J’analyse beaucoup. Je regarde les gars qui jouent à ma position, je regarde leur technique », note-t-il.