Dans un match en montagnes russes samedi après-midi à Montréal, le Club de football Rouge et Or a vu les Carabins de Montréal revenir de l’arrière au quatrième quart pour l’emporter 21-18 sur un placement alors que le temps expirait.

L’Université Laval (2-1) avait elle-même effacé un déficit de 13-0 pour prendre les devants 18-14 avec 14 minutes à faire, mais le botteur des Carabins (2-0) Philippe Boyer s’est chargé de ramener les siens dans le match avec deux placements et un simple. Incluant les éliminatoires, il s’agit du sixième revers en sept matchs du Rouge et Or face à Montréal, et d’une cinquième défaite de suite.

Ce qu’ils ont dit
« Je suis très, très fier. Une chose dont on a souvent discuté, c’est de la façon de répondre à l’adversité. Les gars ont bien répondu après le long retour de botté d’envoi et le pick-six, on est revenu dans le match. Je suis très heureux de l’effort de la défensive et je trouve qu’on a bien bougé le ballon. Je ne suis pas satisfait, mais content de l’effort déployé. »

« J’ai trop joué de matchs contre eux pour croire que c’était joué. Ça se joue avec des écarts de trois et quatre points.  C’est certain que nos ratés en zone payante au premier quart ont fait mal. On a fait trop d’erreurs contre cette équipe, mais je vois beaucoup de positif malgré tout. On grandit comme équipe; c’est crève-cœur pour les joueurs mais l’avenir est prometteur. »

Glen Constantin, entraîneur-chef

L’allure du match
Les Carabins ont ouvert la marque dès la première possession du match. La défensive lavalloise a toutefois fait un bon travail puisque malgré un retour de botté d’envoi de 77 verges, Montréal a dû se contenter d’un placement pour prendre les devants 3-0. L’histoire du premier quart pour l’attaque du Rouge et Or se résume aux revirements. Une interception annulée par une pénalité lors de la première séquence, puis un ballon échappé lors de la deuxième a coupé court aux espoirs de s’inscrire au pointage tôt dans le match. Cette dernière perte de ballon a fait mal, puisqu’Alec Poirier venait de ramener lui-même une interception sur 40 verges au 30 des Carabins. Ça ne s’est pas amélioré à la troisième séquence, alors que Michael Brodrique a ramené une interception 65 verges plus loin dans la zone des buts, et c’était alors 10-0 Montréal. En fin de premier quart, Vincent Blanchard avait la chance de noircir la feuille de pointage, mais il a raté sa tentative de placement de 40 verges.

Les Carabins ont ajouté un placement en début de deuxième quart, et c’est lorsqu’ils ont alloué un touché de sûreté à mi-chemin de l’engagement que le Rouge et Or s’est enfin inscrit à la marque. L’attaque a trouvé ses repères avec moins de cinq minutes à faire à la demie, quand Arnaud Desjardins a rejoint Édouard Arsenault sur 15 verges dans la zone des buts. C’était 13-9 Montréal. Thomas Landry a réalisé un jeu des plus importants avec 35 secondes à jouer, réalisant une interception profondément en territoire des Carabins. Vincent Blanchard a cette fois-ci converti son botté de 36 verges, permettant aux siens de retraiter au vestiaire en retard que par un petit point, 13-12.

Laval a pris les devants pour la première fois du match tard au troisième quart, grâce au pied de Blanchard. Montréal avait la chance d’effacer ce retard, mais la tentative de placement ratée n’a donné qu’un seul point sur le rouge, et c’était 15-14 Rouge et Or à l’aube du quatrième quart.

Le troisième placement du match de Vincent Blanchard a permis aux Lavallois d’augmenter leur avance à quatre points tôt dans le dernier engagement. Un placement des Carabins et un simple sur un botté de dégagement qui a quitté la zone des buts a ramené les deux équipes à la case départ avec un peu plus de cinq minutes à jouer. Philippe Boyer a finalement joué les héros avec un placement de 45 verges alors que les dernières secondes se sont écoulées.

Statistiques à retenir

• Laval a obtenu 235 verges totales en offensive, contre 271 pour Montréal.
• Maxym Lavallée a été dominant en défensive avec 7,5 plaqués et 3 passes rabbatues, dont deux dans la zone des buts.
• Le Rouge et Or a réussi à intercepter le quart Jonathan Sénécal à deux reprises, l’œuvre d’Alec Poirier et Thomas Landry.
• L’auteur de l’unique touché du match du côté de Laval, Édouard Arsenault, trouvait la zone des buts pour la première fois de sa carrière.
• Les frères Kalenga et Iraghi Muganda s’affrontaient pour la première fois de leur carrière universitaire. Kalenga a amassé 39 verges au sol, un sommet chez le RetO, tandis qu’Iraghi a capté 4 passes pour 71 verges de gains.

À venir pour le Rouge et Or
Le Rouge et Or entre maintenant dans sa première semaine de congé de la saison 2022. Le retour au boulot, et devant les partisans au Stade TELUS-UL, aura lieu le 25 septembre à 13h face aux Stingers de l’Université Concordia.

Il s’agira du match rétro – années 90 et la formation qui a remporté la première Coupe Vanier de l’histoire du Rouge et Or en 1999 sera honorée.