Coup d’œil sur la 54e Coupe Vanier présentée par Promutuel Assurance
Footballmixte jeudi le 22 novembre 2018, 15:48
Pour une deuxième année de suite et pour la troisième fois au total, les deux programmes les plus décorés dans l’histoire du football universitaire canadien lutteront pour la suprématie de U SPORTS. La table est mise pour la 54e Coupe Vanier, présentée par Promutuel Assurance, qui aura lieu samedi à Québec.
Le botté d’envoi de la finale nationale qui opposera le Rouge et Or de L’Université Laval (11-0) aux champions en titre, les Mustangs de Western (11-0), est prévu pour 13 h au Stade TELUS-Université Laval, qui accueille la classique annuelle pour la cinquième fois depuis sa première présentation dans la Vieille-Capitale en 2009.
La couverture télévisuelle à TVA Sports, Sportsnet 360 et Sportsnet ONE se met en branle dès 12 h 30 avec des émissions d’avant-match. La rencontre sera également disponible sur le web via TVASports.ca et Sportsnet NOW.
L’automne dernier à Hamilton, les Mustangs, alors classés deuxièmes au pays, étaient les aspirants pour le combat de poids lourds mais sont parvenus à détrôner de façon convaincante les champions en titre, le Rouge et Or, en dominant dès la première cloche en route vers un triomphe de 39-17 et leur premier titre national depuis 1994.
Les rôles sont maintenant inversés pour la revanche tant anticipée.
Classé no. 1 depuis le début de la campagne, Western a remporté pas moins de 23 duels consécutifs depuis le début du calendrier 2017, soit seulement deux de moins que la marque de tous les temps détenue par Laval (2012-2014).
Grâce à un difficile gain de 47-24 sur la Saskatchewan à la Coupe Mitchell – une rencontre qui était égale à la mi-temps – les Mustangs participent à une deuxième Coupe Vanier d’affilée pour la première fois depuis 1994 et 1995 et espèrent défendre avec succès la couronne nationale pour la deuxième fois de leur histoire, plus de 30 ans après avoir réalisé l’exploit en 1977.
De son côté, le Rouge et Or, classé deuxième au pays pendant toute la saison, a mérité une troisième présence consécutive à l’affrontement ultime grâce à une domination de 63-0 aux dépens de StFX à la Coupe Uteck. Son revers crève-cœur aux mains des Mustangs il y a 12 moins avait été précédé d’une victoire contre Calgary en 2016, qui marquait sa neuvième conquête de la bannière canadienne, soit deux de plus que son plus proche poursuivant, Western.
Pour seulement la cinquième fois depuis la première Coupe Vanier en 1965, le match de championnat met aux prises deux équipes invaincues. Advenant un succès, Western deviendrait le tout premier programme à compléter deux saisons sans bavure de suite.
L’an dernier, les Mustangs ont triomphé dans leur cour-arrière, à 90 minutes en voiture de London. Samedi, le Rouge et Or aura la chance de jouer devant ses bruyants partisans au Stade TELUS-UL, où il présente une fiche cumulative de 10-0 en demi-finale canadienne et à la Coupe Vanier.
Place au deuxième round!
Dans le camp lavallois, entraîneurs et joueurs attendaient cette nouvelle chance depuis un an et ils ne cachent pas l’identité de l’équipe qu’ils encourageaient lors de la Coupe Mitchell, samedi dernier.
« C’est une belle opportunité pour nous de jouer contre les gagnants de la Coupe Vanier l’an dernier, » dit le pilote Glen Constantin, qui détient le record avec huit conquêtes de la Coupe Vanier comme entraîneur-chef et qui sera à la recherche d’une 50e victoire à son 61e match éliminatoire en carrière. « On dit souvent que pour être champions, il faut battre les champions. L’occasion est là, pour nous.
« On est content d’être là où on voulait être. C’était évidemment notre objectif au début de la saison, avec l’équipe à maturité que l’on possède. Le travail n’est pas encore totalement accompli, mais on est fier du chemin parcouru jusqu’à maintenant et de la façon dont on l’a fait. »
Les meneurs de Constantin à l’attaque et en défensive – le quart-arrière de cinquième année Hugo Richard et l’ailier défensif de quatrième campagne Mathieu Betts – sont eux aussi emballés de revoir les Mustangs.
« On voulait retrouver Western en finale. On a eu de la difficulté contre eux l’an dernier alors on est content d’avoir une autre chance, » souligne Richard, nommé joueur de l’année du RSEQ pour une troisième fois en carrière cet automne et élu joueur par excellence de la Coupe Uteck grâce à ses cinq passes de touché en un peu plus de deux quarts de travail.
« Tout le monde est d’accord pour dire que c’est le scénario idéal. Deux équipes invaincues se retrouvent en finale. L’équipe qui va gagner samedi l’aura assurément mérité, » ajoute Betts, désigné meilleur joueur de ligne de U SPORTS à chacune des deux dernières années et encore une fois en nomination cette saison.
Pour Richard et Betts, rien ne vaut le fait de jouer pour un titre national à la maison, en particulier pour les joueurs finissants.
« Ça va être super spécial pour moi et pour les autres étudiants-athlètes de cinquième année, » dit le premier. « De jouer toutes les parties des éliminatoires à la maison et surtout de finir avec le match de la Coupe Vanier devant nos partisans, on ne pourrait pas demander mieux. »
« C’est l’aboutissement de notre année de travail depuis le mois de janvier, » ajoute son coéquipier. « On se retrouve là où on voulait être, en finale de la Coupe Vanier devant nos fans. C’est une semaine dont on devra profiter parce qu’elle va passer très vite. On va tout donner pour être prêt samedi. »
L’excitation est tout aussi palpable du côté de Western, combinée au défi supplémentaire que représente la défense de leur couronne en territoire ennemi.
« Nous sommes ravis d’affronter à nouveau Laval à la Coupe Vanier. Ils ont du talent, une profondeur incroyable et sont extrêmement bien dirigés », dit Greg Marshall, qui compte 158 victoires en carrière toutes parties confondues, soit la deuxième meilleure récolte parmi les entraîneurs actifs de U SPORTS, derrière les 176 de Constantin. « Nous travaillons sans relâche pour bien nous préparer et avons hâte d’arriver à Québec. »
Le porteur de ballon Cedric Joseph, qui a marqué pas moins de 18 touchés en sept matchs éliminatoires depuis l’an dernier, et le demi défensif Mackenzie Ferguson, candidat de la conférence SUO pour le prestigieux prix Russ Jackson, ont hâte de fouler le terrain du Stade TELUS-UL.
« Deux équipes invaincues qui s’affrontent dans un combat de poids lourds. C’est un défi très excitant et j’ai hâte de jouer devant une salle comble. Je serai dans ma province natale, alors ce sera bien d’avoir beaucoup de membres de ma famille et plusieurs amis au match », souligne Joseph, originaire de Montréal et l’un des 10 Québécois au sein de l’alignement complet des Mustangs. « Il s’agira d’une vitrine exceptionnelle pour le football universitaire canadien. »
« C’est une opportunité emballante », ajoute Ferguson, meneur de l’équipe en saison régulière avec trois interceptions. « Nous nous retrouverons dans un environnement intense, mais il est important que nous nous concentrions sur la tâche à accomplir et que nous exécutions notre plan de match sans nous laisser emporter par tout ce qui entoure le match. »
Il serait facile de classer la rencontre de samedi comme un affrontement classique entre la prolifique offensive de Western et la défense suffocante de Laval.
Après tout, les Mustangs ont dominé au pays pour les points marqués pour une quatrième année de suite lors du calendrier régulier (48,0 par match), ont présenté la meilleure attaque au sol pour une deuxième campagne consécutive (271,6 verges par match) et ont terminé deuxièmes derrière Calgary pour les verges totales (556,9 par match). À leurs trois premières parties éliminatoires, ils ont inscrit en moyenne 49,7 points.
Outre Joseph (meneur de U SPORTS pour les touchés au sol à chacune des deux dernières saisons), on retrouve parmi les innombrables vedettes offensives de Western le quart-arrière Chris Merchant (joueur le plus utile de la dernière Coupe Vanier), le porteur de ballon Alex Taylor (meneur en carrière du programme pour les verges par la course), le receveur Harry McMaster (11 attrapés, 152 verges, 2 touchés à la Coupe Mitchell), ainsi que les joueurs de ligne Dylan Giffen, David Brown et Grégoire Bouchard, tous membres des équipes d’étoiles de SUO.
De l’autre côté du ballon, le Rouge et Or a mené U SPORTS pour le moins de verges totales (192,3 par sortie), par la passe (123,9) et au sol (68,4) concédées en saison régulière, tout en terminant deuxième derrière Montréal pour les points contre (6,8 par match), marquant la 11e année consécutive que les Lavallois se classaient premiers ou deuxièmes au pays au chapitre des points alloués. Incroyablement, ils ont réussi à faire encore mieux en séries, limitant leurs trois adversaires à un seul point – au total!
Les étoiles de cette unité de rêve comprennent Betts (meneur de U SPORTS avec 9 sacs et 14 plaqués pour des pertes en seulement 6 matchs réguliers), le plaqueur Vincent Desjardins (deuxième au pays avec 13 plaqués pour des pertes), le secondeur Adam Auclair (joueur défensif par excellence de U SPORTS en 2017) et le demi défensif Émile Chênevert (deuxième du RSEQ avec 4 interceptions).
La défense de Western et l’attaque de Laval ne sont pas piquées des vers, cependant.
Menés par le secondeur Fraser Sopik, joueur défensif de l’année de SUO cette saison et joueur défensif par excellence de la Coupe Vanier 2017, les Mustangs ont été les meilleurs en Ontario lors du calendrier régulier pour les points (11,1), les verges totales (279,6), les verges aériennes (184,8) et les verges terrestres (94,9) allouées par rencontre.
Dirigé par Richard et le receveur Vincent Forbes-Mombleau – la recrue de l’année du RSEQ qui a capté trois passes dans la zone payante lors de la Coupe Uteck – le Rouge et Or a terminé troisième au Canada et premier au Québec pour les points marqués (38,4 par match) et a également dominé sa conférence pour la moyenne de verges totales (451,8) et de verges par la passe (301,6) par match.
Les Mustangs savent que soulever la Coupe Vanier pour une deuxième année de suite n’est pas une tâche facile. Il y a une raison pour laquelle l’exploit n’a été accompli que cinq fois au cours des cinq dernières décennies, d’abord par le Manitoba (1969-1970), puis par Western (1976-1977), Saint Mary’s (2001-2002) et Laval, à deux reprises (2003-2004 & 2012-2013).
Greg Marshall et sa troupe savent également que tenter de le faire contre Laval, à Québec, représente le défi ultime. Aucun programme n’a jamais vaincu la puissante formation du RSEQ sur la scène nationale lors de saisons consécutives.
Les Huskies de la Saskatchewan ont bien essayé, battant le Rouge et Or 29-27 à domicile à la Coupe Mitchell en 2005, mais échappant le match revanche de justesse, par 13-8, lors de la Coupe Vanier de 2006, également à Saskatoon. Les Marauders de McMaster ont tenté le coup eux aussi, disposant de Laval par 41-38 en prolongation lors de la finale canadienne de 2011 à Vancouver, avant de perdre le deuxième round par 37-14 un an plus tard, devant 37 098 spectateurs – un record de la Coupe Vanier – au Centre Rogers de Toronto.
Alors, qui sera encore debout après le duel au sommet de samedi?
Les Mustangs, ajoutant une huitième Coupe dans leur armoire à trophées et se rapprochant à une conquête de la récolte record de Laval? Ou le Rouge et Or, savourant un 10e sacre en seulement 23 ans d’existence?
La réponse vers 16 h 30.
NOTES: Avant la finale canadienne de l’an dernier, Laval et Western s’étaient affrontés à deux reprises en compétition officielle, le Rouge et Or s’imposant par 13-11 à la Coupe Uteck en 2010 (Québec) et par 44-21 à la Coupe Vanier en 2008 (Hamilton)… Les deux programmes ont également disputé trois matchs présaison consécutifs à Québec de 2007 à 2009, Laval l’emportant par 22-2, 37-9 et 27-0… Les finales de la Coupe Vanier entre équipes invaincues avant celle de cette année incluent 2013 (Laval 25, Calgary 14), 2005 (Laurier 24, Saskatchewan 23), 1986 (UBC 25, Western 23) et 1966 (StFX 40, Waterloo Lutheran 14)… En incluant cette année, Western (14) et Laval (12) se classent premier et deuxième pour le nombre de participations à la Coupe Vanier.