Anne-Julie Beaulieu a une fois de plus démontré ce weekend qu’elle faisait partie de l’élite de son sport. Dans le cadre du Championnat canadien collégial et universitaire Yonex, la membre du Club de badminton Rouge et Or a été sacrée dimanche championne canadienne dans deux catégories, soit en double féminin et double mixte.

Le Rouge et Or était assuré de sortir victorieux de la finale du double féminin, puisque Beaulieu et l’ex-gloire de l’équipe Stéphanie Pakenham étaient confrontées à la paire lavalloise formée de Virginie Savard et Béatrice Guay. C’est par un score de 21-16 et 21-12 que les premières favorites du tournoi ont triomphé. Ensuite, Anne-Julie Beaulieu et Mathieu Morneau du Cégep de Ste-Foy ont mis la main sur le titre du double mixte, défaisant en finale le duo Jack Hall – Samantha Zheng 21-15 et 21-16.

Pour Beaulieu, ces deux premières médailles d’or en carrière à ces championnats tombent à pic, puisqu’elle se qualifie ainsi au sein de l’équipe canadienne qui prendra part aux Mondiaux universitaires de badminton à Kuala Lumpur, en Malaisie, en octobre prochain. « J’avais déjà gagné plusieurs médailles d’argent, alors je suis vraiment contente. Ça manquait à mon palmarès! », a déclaré la double championne canadienne. « Je suis choyée, ce sera mes troisièmes mondiaux après ceux en Espagne en 2014 et en Russie en 2015. De prendre part à une compétition en Malaisie, où le badminton est ultra populaire, ce sera juste fou! »

« C’est une belle fin de carrière avec le Rouge et Or pour Anne-Julie. Il y avait beaucoup de parité dans le tableau. À partir des quarts de finale, les huit équipes pouvaient aspirer à gagner le tournoi », a pour sa part déclaré l’entraîneur-chef du Rouge et Or Étienne Couture, pour expliquer la qualité de la prestation de sa protégée. « D’avoir enchaîné les victoires en double et en mixte, ce n’était pas inespéré, mais c’était un défi important », a-t-il ajouté.

Couture avait évidemment des bons mots pour les partenaires d’Anne-Julie Beaulieu dans ces victoires. « Stéphanie Pakenham, même si elle n’est plus ici, c’est un peu comme la famille. Elles n’ont pas tardé à retrouver leur chimie. Quant à Mathieu Morneau, c’est un peu comme une passation des pouvoirs, avec Anne-Julie qui termine, et lui qui représente le futur », a exprimé le pilote lavallois. Morneau, âgé de 19 ans, est attendu au sein du Rouge et Or seulement en septembre 2019 lors qu’il fera son entrée à l’Université Laval, mais fait déjà écarquiller bien des yeux sur la scène nationale, ayant également remporté le titre en simple ce weekend.

Parmi les autres résultats du Rouge et Or, on note la première médaille nationale en simple féminin en carrière pour la vétérane de cinquième année Virginie Savard, qui a remporté le bronze. Son parcours en double avec Béatrice Guay n’est pas banal non plus, puisqu’elles ont écarté en demi-finale Camille Leblanc et Alyson Ruan, pourtant largement favorites, en route vers la médaille d’argent. Le duo Julien Déry – Stéphanie Pakenham a pour sa part gagné le bronze en double mixte, tout comme la paire formée de Jean-Patrick Fortin-Cantin et Pierre-Étienne Pilote (UQAM) en double masculin.

Laval s’incline en finale du tournoi par équipe
Dans la compétition par équipe, le Rouge et Or se présentait au Championnat canadien collégial et universitaire Yonex en tant que champion en titre, mais n’a pas pu répéter ses exploits de 2017. Laval a dû se contenter cette fois de la médaille d’argent, baissant pavillon 3-2 en finale face à l’Université de Toronto. Les Rouges avaient auparavant vaincu l’UQAM 3-0 en demi-finale, après avoir gagné leurs matchs de la phase de groupe 4-1 contre Western et 5-0 contre McMaster.

« Nos joueurs ont tout laissé sur le terrain. Ça a été une finale de haut niveau. Il y a de la déception, mais c’est normal, c’est le risque du sport. Je retire toutefois beaucoup de satisfaction par rapport à cette saison qui fut exceptionnelle. Notre équipe est devenue meilleure ce weekend, c’est ce que je retiens », a lancé Étienne Couture. « Enfin, avec le niveau de jeu, la densité et la profondeur du tournoi, je suis fier qu’on ait participé à la plus belle célébration du badminton universitaire depuis la première édition du championnat en 2007. »