Le Rouge et Or rugby entame sa saison 2017 avec le même objectif que par les années passées : remporter le championnat du RSEQ et prendre part au tournoi national, début novembre.

Les Lavalloises n’ont pas soulevé la bannière québécoise depuis la saison 2011. Elles n’ont pas participé au championnat canadien depuis 2013, année où l’Université Laval en était l’hôtesse. Mais le Rouge et Or souhaite mettre ces statistiques à jour. À commencer par le nouvel entraîneur-chef de la formation, Kévin Rouet.

« J’ai des filles qui reviennent parce qu’elles n’ont jamais pris part au championnat canadien et elles veulent le vivre. On a un groupe très sérieux et qui a envie de connaître du succès », lance d’emblée le pilote des Rouges, en poste depuis février.

Impliqué dans le rugby civil régional et provincial, Rouet admet déjà bien connaître la plupart des joueuses qu’il aura sous sa tutelle cet automne. Un avantage, certes, mais qui doit le demeurer en milieu universitaire.

« Tout le monde se connait et joue déjà très bien ensemble au civil, donc c’est une continuité. Mon grand défi, c’est que je connais les filles depuis longtemps, mais dans un autre contexte. Là, on est dans un contexte universitaire. Je vais devoir m’assurer qu’il n’y ait pas de lassitude et qu’on progresse bien. J’entraîne 80 filles au niveau civil, donc là on a un groupe plus restreint, ce qui va nous permettre de faire plus de choses », estime-t-il.

« Je garde un projet de jeu similaire à ce que je faisais, mais dans la méthode, j’ai changé un peu mes façons de faire pour qu’il y ait de la nouveauté », ajoute Rouet. Ce dernier prévoit que le Rouge et Or, mouture 2017, sera une équipe très mobile avec une bonne intelligence de jeu, qui joue bien au ballon et qui sera forte techniquement. « On manque toujours de poids par rapport aux autres équipes, mais on le compense par la façon dont on joue, donc ce n’est pas un problème. »

Une trentaine d’étudiantes-athlètes feront partie de l’alignement du Rouge et Or cette saison. « Je voulais garder au moins 30 joueuses, pour pouvoir avoir de vraies oppositions dans les situations de 15 contre 15 à l’entraînement. Si on fait du 15 contre 10 ou contre 12, c’est trop facile. Il n’y a pas de compétition », explique Kévin Rouet.

Ottawa, l’équipe à battre
Invaincus en trois ans au sein de la ligue universitaire du RSEQ, les Gee-Gees d’Ottawa seront l’équipe à battre, croit Kévin Rouet. Et fruit du hasard, les Ottaviennes seront les premiers adversaires du Rouge et Or, ce samedi 2 septembre à 16h au Stade TELUS-Université Laval. « Ça peut lancer une saison. Je pense que c’est faisable, tout le monde est convaincu. Les filles ont envie de renverser ça », assure l’entraîneur.

Celui-ci ajoute que Concordia demeure une puissance dans la ligue. Qui plus est, les Stingers ont le numéro du Rouge et Or en éliminatoires. Depuis 2012, Laval a une fiche de 0-5 face aux Abeilles en matchs éliminatoires. Des défaites en demi-finale entre 2013 et 2016, et un déchirant revers de 35-34 lors de la finale québécoise de 2012.

« Personnellement, je ne connais pas cette rivalité, mais je pense qu’il y a quelque chose qui se joue dans la tête. Je pense que les Stingers ont une équipe difficile à battre quand arrivent les éliminatoires, mais c’est surtout au niveau de nous-mêmes qu’on devra travailler, particulièrement l’aspect psychologique », croit Rouet, qui place aussi les Carabins de Montréal parmi les équipes de tête.

« Montréal a plusieurs filles de l’équipe du Québec. Je ne connais pas beaucoup les autres formations, mais je sais que ces trois-là seront susceptibles de nous donner des problèmes », dit-il.

Il en coûte 8$ par adulte et 4$ par étudiant pour assister à un match du Rouge et Or rugby. Des forfaits de groupe et des abonnements de saison sont aussi disponibles. Pour information, communiquez avec la billetterie au 418 656-PEPS.