Un nouvel entraîneur qui mise sur des valeurs sûres
Ski Alpinmixte mardi le 1 décembre 2015, 13:47
L’équipe de ski alpin du Rouge et Or amorcera sous peu sa saison en dévalant les pentes du Québec et du nord-est des États-Unis. «On se prépare au gym depuis la mi-mai, on a hâte de skier !», lance sans retenue le nouveau pilote du club Sven Pouliot.
Pouliot en sera effectivement à sa première saison à la barre du club Rouge et Or, mais il n’est pas un débutant pour autant. L’homme de 39 ans compte près de 20 ans d’expérience comme entraîneur de ski, que ce soit au sein d’équipes provinciales ou nationales. «Je suis de la première vague des sports-études, ça m’a donné beaucoup», a expliqué celui qui est aussi bachelier en éducation physique. «Je veux donc pouvoir faire le même genre de suivi avec les athlètes aujourd’hui.»
De ce fait, Pouliot est bien conscient de la mission spéciale que peut remplir le circuit universitaire auprès de sa trentaine de sportifs. «Le ski universitaire permet de poursuivre le développement des athlètes, ce que l’équipe nationale de peut pas prendre le temps de faire. C’est donc une opportunité pour plusieurs skieurs qui, par exemple, n’ont pas eu la chance de se qualifier pour les équipes élites», explique celui qui a entraîné l’équipe canadienne de ski para-alpin pendant sept ans, notamment aux Jeux de Vancouver en 2010 et de Sotchi en 2014.
D’excellents atouts dans sa manche
Afin de poursuivre ces objectifs de développement et de performance, il faut avouer que Sven Pouliot mise sur d’excellents atouts dans sa manche. On pense rapidement à Simon-Claude Toutant, «un athlète aguerri» qui a gagné le circuit universitaire l’an dernier, en plus de participer aux Universiades.
Ajoutons William Mercier-Robin, ex-membre de l’équipe du Québec qui revient d’une blessure au genou, et Adam Lamhamedi, un marocain qui skiait déjà avec le Rouge et Or l’an dernier malgré le fait qu’il étudiait encore au niveau collégial. Lamhamedi a d’ailleurs participé aux Jeux olympiques de Sotchi pour le Maroc, en plus d’avoir gagné le Super-G des Jeux olympiques de la jeunesse en 2012.
Du côté féminin, l’équipe n’est pas en reste avec Stéphanie Gould, championne du circuit provincial la saison dernière, Frédérique Nolin, de l’équipe du Québec et Laurence Vallerand, vétérane et co-capitaine.
Un engagement solide recherché
Parce que la saison enneigée est plutôt courte, il est impératif pour le Rouge et Or de skier le plus souvent possible, souvent sur semaine, ainsi qu’à tous les weekends. Pour cette raison, Sven Pouliot ne se contente pas de demi-mesures et cherche des étudiants-athlètes qui désirent s’améliorer.
«On recherche l’engagement des athlètes, un engagement en lien avec les valeurs du Rouge et Or», image celui qui a instauré un entraînement estival et des tests physiques pour ses athlètes (une première depuis les années 70 !). «On ne cherche pas des skieurs, on veut des athlètes qui skient», nuance Pouliot.
À ce sujet, Pouliot donne des exemples concrets d’activités hors-saison qui ont pu améliorer la perspective de ses ouailles : un entraînement de soccer visant à travailler la puissance en compagnie du pilote lavallois Samir Ghrib, ou encore cinq entraînements de powerskating avec Louis Simard du Collège de Lévis, séances ayant pour but de travailler l’agilité, l’équilibre et l’orientation. «En ski, il faut prendre une multitude de décisions très rapidement. En ce sens, les autres sports ressemblent beaucoup au ski.»
Afin de l’épauler, Sven Pouliot pourra par ailleurs compter sur le retour de l’entraîneur-adjoint Mathieu Roy, ainsi que sur une ancienne skieuse décorée de l’Université Laval, Ève Routhier. Cette dernière a terminé troisième aux dernières Universiades, première sur le circuit universitaire 2014-2015, a fait partie de l’équipe nationale de ski alpin en plus de cumuler une trentaine de départs sur le circuit de la Coupe du monde.